shutterstock_674497363-627x209-a568e9ad

Les recherches sur la COVID-19 (vaccins, traitements) interrogent tous les champs de la recherche, pas seulement médicale. Le transdisciplinaire mais aussi les regards « décalés » ouvrent des voies prometteuses comme c’est le cas pour la recherche sur le cancer et ses effets, dans toutes leurs dimensions. Ainsi, alors que 60% des patients atteints de cancer en souffrent, le traitement de leurs insomnies s’ouvre à des thérapies cognitivo-comportementales, comme alternative non médicamenteuse. Ce qui est original et nouveau, c’est l’utilisation de dispositifs en ligne pour surmonter des freins à leur usage, par exemple le manque de professionnels de santé formés, des services de soins éloignés des lieux de résidence, ou des capacités de déplacement limitées. Le développement des technologies de génomique et ses conséquences modifient la place du cancer dans la société, une place qui se transforme en profondeur. La part de patients guéris ne cessant d’augmenter, les sciences sociales travaillent sur les réponses à de nouvelles questions à propos du droit à l’oubli, des effets secondaires à long terme des traitements ou encore des soins s’étendant dans le temps. Ces questionnements, on les retrouve évidemment autour de la nécessité d’améliorer l’échange d’information patients/soignants et patients/chercheurs. Pour augmenter l’efficience de la prise en charge de ces maladies sur le plan du vécu, de l’adhésion et l’observance aux traitements, des philosophes, des psychologues mais également des chercheurs en sciences de l’information et de la communication se mobilisent. Enfin, l’innovation technologique reste un élément incontournable, notamment dans le traitement du cancer du cerveau. Les cellules souches cancéreuses y sont très difficiles à identifier avec des approches conventionnelles, avec des protocoles de caractérisation coûteux, longs et difficilement compatibles avec une utilisation en clinique. La mise au point d’une technologie permettant de détecter en quelques minutes, grâce à des ondes électromagnétiques, la présence de ces cellules dans un échantillon ouvre la perspective de les trier sans avoir recours à un quelconque marquage. Et ouvre la possibilite de les pousser à changer d’état, et à devenir moins agressives, plus sensibles aux thérapies conventionnelles telles que la radiothérapie ou la chimiothérapie.

Bonne lecture à tous.

Lire le numéro 18 de L’instant Recherche – Dans les universités, l’avenir de la lutte contre le cancer