L’AJSPI, à travers sa présidente Agnès Vernet et son vice-président Yves Sciama, a été auditionnée par Laurence Franceschini, mandatée par Roselyne Bachelot pour conduire une mission de réflexion sur les conditions d’accès aux aides à la presse et notamment celles relatives à la composition des rédactions.

La question a été portée au débat public à la suite d’une succession de dysfonctionnements au sein de la rédaction (magazine et web) de Science&Vie, mettant en cause le nouveau propriétaire du titre Reworld Médias.

L’AJSPI était donc parfaitement légitime de s’exprimer sur la question.

Voici la position qui a été défendue :

  • La presse scientifique, magazine aussi bien que numérique, peut prétendre à la qualification de presse d’intérêt général. La crise sanitaire actuelle l’a démontré. Les défis écologiques, énergétiques et technologiques renforcent l’importance d’une information scientifique indépendante et de qualité pour le débat démocratique.
  • La presse d’information doit être majoritairement produite par des journalistes professionnels, c’est-à-dire des salariés sous le régime de la convention collective nationale des journalistes.
  • Lorsque la presse d’information scientifique emploie d’autres rédacteurs (comme des experts), nous recommandons que les titres et fonctions du rédacteur non-journaliste, ainsi que les éventuels liens d’intérêt, soient systématiquement précisés, afin d’éviter toute confusion pour le lecteur sur la nature du contenu.
  • Les publireportages ou publicommuniqués doivent être facilement identifiés par le lecteur et cela sur toutes les déclinaisons d’un titre (site internet, HS, numéro spéciaux inclus). L’application de la loi et du code de la consommation doit être contrôlée.
  • Les stratégies de précarisation et/ou de paupérisation des journalistes dégradent l’information, car la qualité de l’information est inséparable des conditions de vie de ses producteurs.
  • L’attribution des aides à la presse doit intégrer toutes les déclinaisons d’un titre. La même rigueur doit être apportée au titre principal qu’à ses numéros spéciaux, hors-série, site internet : c’est la marque qui doit être protégée, c’est elle qui catalyse la confiance des lecteurs.
  • La qualité de l’information, scientifique comme générale, implique la pluralité des médias.

L’AJSPI attend avec grand intérêt les résultats de cette mission d’information. L’Association espère que les préconisations qui seront envisagées aideront à conserver une information scientifique de qualité au sein de la presse française.

Le bureau de l’AJSPI

Pour tout contact :
Agnès Vernet, présidente de l’AJSPI
06 60 82 38 87