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Le Cap, le 8 décembre 2022.  Le Conseil international des sciences (ISC) et Future Africa ont créé un accord pour répondre à la nécessité de soutenir les programmes ainsi que les compétences de l’Afrique et de renforcer la présence de la science africaine sur la scène mondiale. L’expertise scientifique et les réseaux africains des deux organisations seront mis en commun pour renforcer l’influence de la science africaine dans le monde.

Au cours des dernières années, un nombre croissant d’organisations scientifiques internationales ont établi et renforcé leurs positions en Afrique, ce qui a entraîné une augmentation de l’engagement avec et depuis l’Afrique. Cet intérêt croissant pour le continent est une étape positive vers le renforcement de la présence de la science africaine dans les systèmes scientifiques mondiaux. Pour soutenir d’avantage cet objectif, le Conseil international des sciences a déjà consulté activement ses membres sur le continent afin de recueillir des informations sur les priorités scientifiques de la région et a organisé le premier événement du Global Knowledge Dialogue (Dialogue Mondial sur les Connaissances) avec ses membres africains, le 5 décembre 2022 au Cap, en Afrique du Sud.

Le Global Knowledge Dialogue Africa a révélé la nécessité de renforcer les connexions entre les réseaux régionaux et valoriser les synergies potentielles afin de mettre en lumière des opportunités de développement mutuellement bénéfiques. L’inefficacité ou l’insuffisance de la coopération entre les organisations scientifiques du continent a conduit à une fragmentation du paysage scientifique et à des occasions manquées pour consolider la position de la science africaine sur la scène mondiale.

« La diversité du paysage scientifique en Afrique appelle une consultation inclusive impliquant non seulement la communauté scientifique active, mais aussi toutes les parties prenantes concernées, à savoir les éducateurs, l’industrie et les citoyens, ainsi que les décideurs publics, qui élaboreront ensemble l’agenda scientifique pour l’Afrique dans les années à venir. »
Salvatore Aricò, prochain PDG de l’ISC

Future Africa, une plateforme de recherche collaborative panafricaine de l’Université de Pretoria, dirigera, au nom du Conseil, le travail de convocation des partenaires africains dans un processus inclusif de cadrage et de développement. Ce processus vise à articuler les besoins des scientifiques et des systèmes scientifiques africains, à formuler des recommandations sur le rôle futur de l’ISC et sa présence institutionnelle en Afrique, et à identifier les voies de mise en œuvre de ces recommandations.

Pour atteindre ses objectifs ambitieux et dans l’esprit d’un processus largement consultatif avec les parties prenantes africaines, l’accord s’appuie fortement sur les membres africains de l’ISC et leurs représentants, les « Fellows » de l’ISC du continent africain, les représentants des organisations partenaires de l’ISC, les antennes régionales des programmes et les réseaux internationaux qui sont coparrainés ou travaillent sous la direction de l’ISC.

« Future Africa se réjouit de travailler en étroite collaboration avec tous les membres et Fellows africains de l’ISC afin de comprendre les besoins des scientifiques et des institutions scientifiques du continent africain. Nous prévoyons de promouvoir un processus consultatif robuste, qui informera sur la façon dont l’ISC soutient et s’engage auprès de la science africaine. »
Heide Hackmann, Directrice de Future Africa et conseillère stratégique sur la transdisciplinarité et les réseaux mondiaux de connaissances à l’université de Pretoria en Afrique du Sud

Le nouvel accord vise à remédier à cette fragmentation en renforçant la position de l’Afrique en matière de science, une position qui soutiendra les programmes et les capacités de l’Afrique et qui augmentera la présence de l’Afrique dans les débats et les actions internationales en matière de science, de politique et de financement. En travaillant avec Future Africa, l’ISC sera en mesure de poursuivre ses efforts sur son secrétariat mondial élargi et décentralisé. Pour ce faire, le Conseil s’engagera dans un processus de co-conception de la représentation de la science en Afrique, avec des parties prenantes africaines, en examinant spécifiquement les domaines prioritaires clefs pour le renforcement des systèmes scientifiques, en identifiant le rôle à long terme du Conseil sur le continent et en soutenant le processus d’établissement d’un point focal régional de l’ISC.

Peter Gluckman, Président de l’ISC, le professeur Tawana Kupe, Principal et Vice-Chancelier de l’université de Pretoria, les membres du Conseil d’Administration de l’ISC et plus de 120 représentants des membres de l’ISC, des scientifiques et des chercheurs du continent et de la diaspora, ont participé au Global Knowledge Dialogue.

« Cela a été un exercice d’écoute crucial pour l’ISC et nous sommes convaincus que, sous la direction d’une organisation panafricaine telle que Future Africa, nous pouvons coconcevoir une représentation forte de la science africaine à travers un futur point focal régional. Le dialogue ne fait que commencer et nous sommes impatients de développer cette vision sous la direction de nos membres et de Future Africa. »
Peter Gluckman, Président de l’ISC

« Je remercie le Conseil international des sciences pour son ouverture d’esprit quant au développement de nouvelles stratégies sur la meilleure façon de coopérer avec des partenaires africains. Nous, en tant que représentants de l’université de Pretoria, avec Future Africa à la tête du projet, soutenons pleinement cette initiative et nous sommes enthousiastes à l’idée de favoriser des liens plus étroits entre l’ISC et le réseau de l’Enseignement Supérieur en Afrique. »  
Tawana Kupe, Principal et Vice-Chancelier de l’université de Pretoria

Les activités prévues incluront également un ensemble plus large de parties prenantes et de scientifiques africains impliqués dans les mécanismes de conseil scientifique, combinés aux réseaux panafricains et mondiaux de Future Africa, à la connaissance des systèmes scientifiques africains, à l’accès aux décideurs publics clefs et aux compétences pertinentes pour soutenir le processus d’évaluation et de développement.

L’accord permet aux deux organisations de s’engager dans un processus consultatif concret et inclusif qui utilise leurs forces et avantages respectifs pour maximiser leur impact sur les systèmes scientifiques africains.